Petits textes de présentation d’expo.
J’aime ce qui est discret et sensible, le tapage étant souvent la manifestation d’une incertitude ou d’une impuissance. Transmettre discrètement nous apporte le plaisir de la confidence, nous rapproche directement sans devoir passer par un long discours. L’esquisse sensible, elle nous parle sans mot, elle va droit au cœur en nous parlant simplement avec cette sincérité que nous espérons tous et que nous rencontrons peu. Ces qualités se trouvent, sans hésitations, dans le travail proposé. Chercher et chercher encore semble l’animer, elle nous propose une peinture nourrie de cris dissimulés derrière cette amour des matières retenues et presque effacées. La sensibilité n’est pas un défaut quand elle est riche et nous amène à l’essentiel. Cette quête intime de l’essentiel, qui se cache en nous, est inclue dans le geste pictural de Christiane Gillardin.
Fabris Remouchamps… (15/08/2019)
Le paysage qui borde notre cadre de vie nous accompagne et finit parfois par disparaitre tant sa vision nous est familière. Christiane Gillardin observe ce paysage , le scrute en isolant les éléments qui le rendent pluriel. Ses observations, de jour comme de nuit, donnent naissance à des annotations plastiques monochrome.
Ces éphémères sensations, elle les préfère aux photos, il est vrai que cette technique permet de charger ces petits formats d’un émotion instinctive, qui leur confère la beauté recherchée. Mais en matière d’expression artistique, on sait que les choses sont rarement simple. Le paysage qui nous entoure au quotidien, jour après jour, ceinture notre espace. Si il nous rassure par sa permanence, il finit par être une geôle volontairement érigée.
Les petits formats de Christiane Gillardin sont autant de barreaux sciés …
Fabris Remouchamps (18 avril 2021)