2019 – LA BOVERIE

Redécouvrir les marottes d’une jeunesse déjà lointaine, reprendre les gestes acquis, s’affranchir des complexes, vivre en dessinant simplement ce qu’on a aimé, occulté ou tenté.

Retenir de ces 2 années de travaux la volonté d’immédiateté. Construire et réaliser simultanément 7 pièces cristallisant le retour au dessin simple, jeté et amusé

Foin des autoroutes culturelles …

Du chemin .. 
Centre culturel de Soumagne , 
Dans le cadre de  » Y a pas de LézARTS  » ! 2009

On sur le sait, important ce ne est pas où on va, c’est le chemin Que l’on prend.
Et bien ce chemin là, c’est vraiment agréable de pouvoir l’emprunter en compagnie de Fabris Remouchamps. 
D’abord parce que l’homme est agréable. D’abord abord extrêmement moustachu et tout blanc blanc, il a le regard pétillant et l’humour à la fleur de lèvres. Une bouille d’explorateur des pôles, de défricheur d’inconnu. Rien que ça, c’est déjà pas mal. 
Mais tracer un chemin à Soumagne, en déposant une bonne cinquantaine de petites valises, c’est un peu nos bagages qu’il nous permet de déposer. 
L’installation en aérienne, flottante, suspendus… le cliché, quand il est littéraire, veut que ce soit «aux lèvres» de quelqu’un. C’est est photographique, c’est de temps qu’il est question. D’un arrêt (sur l’image, forcément) qui, sans forcer le regard, l’oriente vers un horizon nouveau, vers la découverte inattendue de l’étonnement d’un autre. 
Toutes ces petites surprises affichées par l’artiste, mises en boîte à malices, Fabris Remouchamps ne nous livre pas. Le travail (coloriage diraient à leurs enfants si elles étaient libérées du livre de coloriages qui ont été emprisonnés en lignes à ne pas surpasser), d’une mise en valeur subtile de ce qui est caché que nous ne voyons pas.
Fabris y va de techniques diverses qu’il a accumulé au cours de ses pérégrinations pour rehausser de couleurs vivantes les lieux, les choses, les gens parfois plus insolites. On ne sait pas toujours s’il voit le monde que nous rêvons ou si c’est lui qui rêve pour que nous voyions le monde.
Foin des autoroutes culturelles où la pensée va toujours tout droit, les petits chemins qui sentent la noisette se font bien rares de nos jours, profitons-en. 

Christophe KAUFFMAN 

Fourneau, Van Den Brom, Remouchamps – 1981

Extraits de: De Bec et de Plume à l’Art de la Parole II 
Biblio – RTBF Liège 

… « Daniel Fourneau, Marc Van Den Brom, Fabris Remouchamps n’ont pas de commun non seulement d’être allés à l »Académie et d’avoir été bons élèves de Beunckens, mais nous sommes contre-courant d’une certaine avant-gardiste vieillissant qui joue avec ses concepts. Ces nouveaux-figurants sont tout-à-l’heure des fils et des reconnaissances du pop art, d’une certaine abstraction lyrique (surtout Remouchamps) et de la bande dessinée. Ils ont beaucoup à dire. « … 
… » Fabris Remouchamps joue, lui aussi, sur l’équivoque. A y regarder vite, grandes surfaces des tableaux sont abstraites. Si l’homme apparait, il s’intègre, se fond presque au paysage. Disons pour être comprend, que la couleur fluide évoque une certaine joie. Néanmoins toujours un petit détail ajoute une note de dérision  »…

Jacques Parisse

Noyade interdite

Seule petite pièce restante de mon spectacle-expositon « Noyade interdite »
( petit personnage découpé, hauteur 7,8 cm )

Festival du Jeune Théâtre – Liège 1979

Les artistes sont des gens étonnants, ils sont étonnants parce qu’ils sont d’abord étonnés. 
Et quand ils vont être, ils peuvent devenir des troublants « ètonneurs ». 
Certes, il arrive que ce métier d’étudiant ne soit pas un état authentique; alors toute leur aventure est réduite à une manifestation de la mode. C’est simplement fatiguant. 
L’œuvre de Fabris Remouchamps ne me fatigue pas. Ou bien il est un vrai artiste, ou bien je suis un vrai jobard. Je n’exclus pas non plus que Fabris Remouchamps étonnant à fortes proportions ne se lance pas dans un manifeste de «l’Ahurisme». A moins qu’il devienne, à coups d’admiration et de respect pour les œuvres simples et fortes, le décorateur de théâtre par excellence; c’est-à-dire un peintre qui a besoin de d’espace. 
Fabris Remouchamps a intitulé son exposition: «noyade interdite». 
Par exemple j’y aime beaucoup son «clown crucifié», l’interprétation aussi. 

Jacques Paulus