Texte écrit pour leur exposition à Verviers – 2019
Traits, fils, écritures, cordes, nœuds, toiles, pinceaux, brosses …
Les traits d’Adelin Donnay filent parfois un mauvais coton, alors que les fils d’Ann Graus tracent la théorie du Rhizome.
Aux écritures d’Adelin, témoins sourds de ses cris, les cordes d’Ann répondent en se nouant comme pour retenir l’espace intérieur.
La brosse d’Ann rempli l’espace pour en délimiter les contours, celle d’Adelin recouvre en partie comme pour taire les choses trop personnelles.
Le pinceau d’Adelin s’énerve sur la toile, celui d’Ann précise ou colore.
Quand Ann patiemment assemble en dentelles improbables, Adelin déchire et colle avec frénésie.
Etaient-ils fait pour se rencontrer, surement. Etaient-ils fait pour partager les cimaises, évidement.
Certes différents, mais animés tous deux de cette volonté de densité qui est la marque de ceux qui cherchent sans avoir peur d’étonner.
Le temps d’une exposition, leurs œuvres ne peuvent que s’unir ou se repousser en un dialogue fort et sincèrement authentique.