Foin des autoroutes culturelles …

Du chemin .. 
Centre culturel de Soumagne , 
Dans le cadre de  » Y a pas de LézARTS  » ! 2009

On sur le sait, important ce ne est pas où on va, c’est le chemin Que l’on prend.
Et bien ce chemin là, c’est vraiment agréable de pouvoir l’emprunter en compagnie de Fabris Remouchamps. 
D’abord parce que l’homme est agréable. D’abord abord extrêmement moustachu et tout blanc blanc, il a le regard pétillant et l’humour à la fleur de lèvres. Une bouille d’explorateur des pôles, de défricheur d’inconnu. Rien que ça, c’est déjà pas mal. 
Mais tracer un chemin à Soumagne, en déposant une bonne cinquantaine de petites valises, c’est un peu nos bagages qu’il nous permet de déposer. 
L’installation en aérienne, flottante, suspendus… le cliché, quand il est littéraire, veut que ce soit «aux lèvres» de quelqu’un. C’est est photographique, c’est de temps qu’il est question. D’un arrêt (sur l’image, forcément) qui, sans forcer le regard, l’oriente vers un horizon nouveau, vers la découverte inattendue de l’étonnement d’un autre. 
Toutes ces petites surprises affichées par l’artiste, mises en boîte à malices, Fabris Remouchamps ne nous livre pas. Le travail (coloriage diraient à leurs enfants si elles étaient libérées du livre de coloriages qui ont été emprisonnés en lignes à ne pas surpasser), d’une mise en valeur subtile de ce qui est caché que nous ne voyons pas.
Fabris y va de techniques diverses qu’il a accumulé au cours de ses pérégrinations pour rehausser de couleurs vivantes les lieux, les choses, les gens parfois plus insolites. On ne sait pas toujours s’il voit le monde que nous rêvons ou si c’est lui qui rêve pour que nous voyions le monde.
Foin des autoroutes culturelles où la pensée va toujours tout droit, les petits chemins qui sentent la noisette se font bien rares de nos jours, profitons-en. 

Christophe KAUFFMAN