Fabri’s’- 1989

… Fabris est avant tout Fabris, avec un « S » comme il faut. Notre première rencontre remonte… c’est d’abord avec un immense éclat de rire que je le connais, ensuite avec une salopette de rock-roadie puis avec un méchant brûlant-gueule et enfin avec un regard étonnant de tendresse et de provocation, de malice et de cette inévitable pointe d’irrévérence qui intrigue et dérange à la fois. A partir de ce moment, sans chercher à tout prix, nos routes n’ont pas fait se croiser et se décroiser pour finir par ne plus perdre.  J’ai commencé alors à découvrir les grandes passions de l’artiste, sa conviction est inébranlable et ses envolées lyriques à propos de la couleur, de l’occupation de l’espace. J’ai pu, enfin, moi avoir une idée de la peinture et de la conviction d’un étonnant travail de patience, d’inventivité et de rigueur.  J’ai en effet, toujours été séduit par les artistes au sens large et considéré comme une réussite spontanée dans un grand mouvement définitif. Inutile de dire que l’artiste (que je découvrais alors, sous-dehors volontiers et parfois démesurés) renforçait cette impression. Néanmoins, je connais assez aujourd’hui, attester de ce qu’il reste soit une réflexion sans cesse remaniée par une volonté presque ludique de défier la matière. Tout cela sans académisme et surtout avec grande sincérité. 
C’est un amour ce Fabris et le message à tous peut être perdu, il y a la mystère, l’inconnu, l’Inattendu …  » … 

Didier Dirix